OPCVM

Par Gaëlle Fernandez le 11/04/2024
Mis à jour le 15/05/2024
Lecture 3 min.
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Que vous débutiez en Bourse ou que vous cherchiez à bâtir un portefeuille de valeurs mobilières équilibré, les OPCVM ne manquent pas d’atouts pour vous convaincre. Qu’est-ce qu’un OPCVM ? Quels avantages et quels frais êtes-vous en droit d’attendre ? Comment y souscrire ? On vous dit tout !

OPCVM : définition

Commençons par le commencement : qu’entend-on par OPCVM ?

Derrière cet obscur acronyme se cachent les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières : des structures conçues pour permettre la gestion collective de fonds investis dans des valeurs mobilières, telles que des actions ou des obligations.

Si vous êtes un habitué des blogs sur la Bourse, sans doute avez-vous déjà croisé cette règle d’or de l’investissement déclinée sous toutes ses formes : ne jamais mettre tous vos œufs dans le même panier. Autrement dit, construisez un portefeuille équilibré et diversifiez vos positions pour mieux couvrir vos arrières.

Mais aussi vraie soit-elle, cette maxime n’en demeure pas moins délicate à mettre en place, notamment si vous êtes un néophyte ou si vous disposez d’une capacité d’investissement limitée…

C’est tout l’intérêt des OPCVM !

Comment fonctionnent les OPCVM ?

Créé par une société de gestion indépendante ou la filiale d’un groupe bancaire, l’OPCVM émet dans un premier temps des parts ou des actions auprès d’entreprises et de particuliers en vue de constituer un fonds d’investissement. Lorsque le fonds atteint une masse suffisante, la société de gestion l’investit sur les marchés financiers et monétaires.

Les OPCVM jouent donc en essence un rôle d’intermédiaire financier : vous détenez une part du fonds, lui-même investi sur une multitude de positions.

Si la majorité des acteurs traditionnels font appel à un mode de gestion libre, qui permet au gestionnaire d’investir au cas par cas, selon les opportunités présentes sur le marché, les nouveaux entrants optent généralement pour la gestion indicielle.

Ce mode de gestion s’appuie sur une catégorie bien spécifique d’OPCVM, connue sous le nom d’ETF ou Trackers, qui consistent à répliquer aussi fidèlement que possible un indice comme le CAC40 ou l’EURO STOXX 50, par exemple.

Largement automatisés, ces derniers présentent l’avantage d’être bien moins gourmands en frais que les OPCVM classiques.

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OPCVM : quels avantages ?

Cette approche présente plusieurs avantages.

Tout d’abord, vous confiez à un organisme spécialisé le soin de gérer la répartition de vos investissements. Cela signifie surtout moins de temps passé à vous creuser les méninges pour décider quelle valeur acheter et quand investir. Si vous n’êtes pas un expert, les OPCVM peuvent ainsi constituer une bonne entrée en matière.

Mieux, les OPCVM vous ouvrent l’accès à un portefeuille de valeurs mobilières diversifié, et ce même si votre apport initial est faible. Plutôt que de miser toutes vos économies sur le même cheval, vous pouvez donc minimiser vos prises de risque.

Last but not least, les parts ou actions que vous acquérez dans un OPCVM sont liquides. Libre à vous de décider à tout moment de revendre vos parts. La valeur liquidative d’une part (terme un peu barbare pour désigner son prix) équivaut à la valeur du portefeuille divisée par le nombre de parts émises.

Les différents types d’OPCVM : SICAV et FCP

Sur le plan juridique, les OPCVM prennent généralement la forme d’une SICAV ou d’un FCP.

Les SICAV, ou Société d’investissement à capital variable, sont des sociétés anonymes et ont un conseil d’administration. Lorsque vous achetez une action, vous devenez actionnaire et vous pouvez à ce titre voter lors des conseils d’administration.

Les FCP, ou Fonds communs de placement (FCP) et leurs déclinaisons, tels que les Fonds communs de placement en entreprises, par exemple, n’ont pas de personnalité juridique. Les FCP sont un régime de copropriété de valeurs mobilières. Ils n’ont donc pas de conseil d’administration. De plus, ils émettent des parts, et non des actions.

Notez qu’hormis ces différences techniques, le choix d’un FCP ou d’une SICAV n’aura pas ou peu d’impact pour vous.

Selon la nature des fonds en gestion, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) identifie en outre six grandes familles d’OPCVM :

  • OPCVM monétaires
  • OPCVM obligataires
  • OPCVM actions
  • OPCVM à fonds alternatifs
  • OPCVM à fonds à formule
  • OPCVM diversifiés

A vous de voir laquelle de ces approches vous convient le mieux selon vos objectifs de rendements et votre appétence pour le risque. Les fonds OPCVM actions sont par exemples plus risqués mais aussi potentiellement plus rémunérateurs que leurs proches parents les OPCVM monétaires ou obligataires.

La nature des fonds peut également avoir un impact sur le niveau des frais appliqués. L’AMF observe ainsi qu’en moyenne, les fonds investis en actions présentent des frais plus élevés que les autres familles d’OPCVM.

OPCVM : quels frais ?

Et oui, vous vous en doutiez : les OPCVM ce n’est pas gratuit. Pour rémunérer leur activité de gestion les sociétés de gestion appliquent des frais, qui viennent réduire d’autant la performance finale de votre investissement.

D’où l’importance de bien comparer les frais des OPCVM, et pas seulement leur rendement !

L’ensemble de ces frais sont présentés dans un document récapitulatif standardisé : le DICI, ou document d’information clé de l’investisseur.

Outre les frais courants, qui regroupent notamment les frais de gestion et de distribution, n’oubliez pas de regarder les frais d’entrée (ou commission de souscription) et de sortie (ou commission de rachat).

Attention également à bien prendre en compte la potentielle commission de surperformance lorsque vous calculez votre performance nette.

Comment investir dans un OPCVM ?

Ca y est, vous êtes prêt à investir dans un OPCVM ? Pour ce faire, rien de plus simple !

Commencez par choisir une enveloppe en mesure d’accueillir votre investissement : compte-titre, assurance-vie, voire PEA si l’OPCVM investit au moins 75 % de ses actifs en actions ou en parts de sociétés françaises ou européennes.

Pensez au passage à vous renseigner sur les avantages fiscaux propres à chacune de ces options.

C’est fait ? Il ne vous reste alors qu’à acheter des parts de l’OPCVM de votre choix via l’intermédiaire (banque, assureur, courtier en ligne ou robo-advisor) pour lequel vous avez opté.

Attention toutefois : les intermédiaires ne proposent pas tous les mêmes OPCVM. Renseignez-vous en amont pour être assuré de trouver un OPCVM qui répond à tous vos critères ?