Conséquences d’une clôture de mon compte courant sur mon compte épargne ?

Compte courant et compte épargne : deux contrats parfaitement différents

Le compte courant privé est celui que vous utilisez quasi quotidiennement pour vos opérations courantes. Il reçoit vos revenus et vous permet de retirer des espèces et de régler vos dépenses via des moyens de paiement associés (chéquier, carte bancaire).

Le compte d’épargne ou livret d’épargne reçoit vos économies pour les faire fructifier selon un taux de rendement déterminé par contrat, il ne permet pas de payer directement vos achats.

Ces deux comptes, même hébergés dans le même établissement bancaire, obéissent à deux contrats totalement indépendants et la fermeture de l’un n’a pas de conséquence sur l’autre. Ceci est valable que la clôture du compte courant ait été de votre fait ou de celle de la banque concernée.

Cas particulier de la clôture du compte pour cause de décès

Lorsqu’une personne décède, ses comptes sont immédiatement placés sous surveillance afin d’éviter toute opération spoliatrice des héritiers. Il s’agit d’éviter par exemple qu’un proche du défunt s’accapare indûment un capital par transfert de fond ou retrait d’espèces.

Tous les paiements effectués avant le décès du titulaire du compte sont honorés et les virements sont crédités. La banque doit demander un certificat de décès puis procéder à un inventaire de TOUS les comptes et avoirs détenus et de leur position en capital et intérêts.

Le résultat de cet inventaire sera transmis au notaire chargé de la succession mais le traitement immédiat de ces comptes ou livrets d’épargnes diffèrent selon leur nature. Les livrets d’épargne réglementés (livret A, LDD, LEP, CEL…) sont clôturés à la date du décès et les sommes sont alors versées aux héritiers. Les comptes d’épargne et les livrets bancaires sont quant à eux bloqués et continuent de produire des intérêts jusqu’au règlement de la succession, ils seront transférés aux héritiers désignés lors de celle-ci.