L’expression désigne la capacité des banques à créer de la monnaie en accordant des prêts. Seules les banques qui gèrent les dépôts ont le pouvoir de création monétaire.
Cette activité est encadrée par l’article L311-2 du Code monétaire et financier et réservée aux établissements de crédit agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Les établissements de crédit spécialisés (ECS) et les sociétés de financement (SF) ne sont pas autorisés à effectuer des opérations de banque ou à recevoir des fonds remboursables du public, selon l’ordonnance n° 2013-544 du 27 juin 2013 relative aux sociétés de financement.
Dans ce cas, ces établissements ne créent pas de monnaie. Ils doivent donc être préalablement financés pour octroyer des crédits. Et dans tous les cas, les crédits font des intérêts !
Quand une banque accorde un prêt à un emprunteur, l’opération :
La banque crée de l’argent, mais elle conserve un équilibre de comptabilité. Elle crée donc à partir de rien, « ex nihilo » avec une contrepartie réelle puisqu’elle est remboursée sur le fruit de votre travail.
L’existence de monnaie dématérialisée repose sur les flux de création monétaire des banques, dans la limite du montant des réserves obligatoires auprès de la Banque Centrale.
De plus, le ratio Cooke établit la capacité maximum de crédit d’une banque en fonction du volume de ses fonds propres. Plus ses fonds propres sont importants, plus une banque peut prêter, et donc créer de la monnaie.
En cas de non remboursement et de recours à une garantie, ce n’est pas une perte pour la banque qui enregistre un actif supplémentaire : le bien, la caution prévue ou une nouvelle créance.